archives preskonneries 1998, 42ème |
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Alain la terreur : on se fout bien de notre gueule
15 octobre 98 Si Deneuve m'emmerde, Delon me fait carrément chier. Mais là n'est pas la question (C'était juste pour dire du mal). Enfin là n'est pas la question qui taraude les commentateurs de l'actualité. Car dans le procès intenté par Alain Delon au futur auteur d'une de ses biographies, tout le monde est d'accord pour dire qu'une fois de plus la liberté d'epression est en jeu. Tout le monde sauf moi évidemment. Moi qui ai les idée mal placées comme d'habitude. Je ne sais pas à quoi cela est dû, mais je cherche souvent midi à quatorze heures. Résumé de l'histoire : un écrivain, Bernard Violet, soumet à Grasset un synopsis de quelques pages sur Alain Delon, base de travail d'une biographie à venir sur le prince mégalo. L'hebdo Marianne (17-08-98) en passera d'ailleurs les meilleurs moments (croustillants oserais-je préciser : histoire de fesses et relations avec la mafia entre autres). Ce synopsis sera malencontreusement remis à Alain Delon par Laure Adler, éditrice chez Grasset. Delon s'empressant alors de porter plainte, inspirant à Libération (15-10-98) cette tirade : "Un procès à grand spectacle intenté au nom du respect de la vie privée et qui met une nouvelle fois en jeu la liberté d'enquêter pour un journaliste-écrivain dès lors qu'il s'attaque à un monstre sacré". Au passage : un monstre sūrement, mais sacré par qui ? Et c'est là que je dis : y'en a quand même qui ont les yeux remplis de m.... Car parler d'enquête lorsque l'on prétend dévoiler les affaires de cul d'une "star" décrépie ou encore ses liens avec le milieu, c'est donner de l'intérêt à ce qui n'en a pas. Je ne sais pas vous, mais je me contrefout de savoir si Delon préfère la levrette, s'il aime se faire des moins 15 ans ou s'il a trempé dans des histoires de casino puantes (attention j'invente tout n'ayant pas eut le courage de lire Marianne, faut pas abuser non plus). Evoquer les "journalistes-écrivains" lorsque l'on est en présence d'éboueurs qui resservent les mêmes ordures chaque semaine dans Voilà, Paris Match, Oh La !, Olla ! Olé et autre tra la la, ça c'est de l'atteinte à la liberté de penser. Certes ce sont justement les arguments de Delon. En partie oui, sauf que lui s'en sert pour récupérer la pub à son profit, en vieux martyr, en vieille bafouée. Pas complètement sénile le Delon. Autre "détail" passé sous silence, la communication du synopsis à Delon par l'éditeur. Une "boulette" toujours selon Libération. Ben voyons, Laure Adler n'est donc pas assez connue pour ses copinages ? Entre les alcôves Elyséennes et un Cercle de Minuit peu reluisant, elle a pourtant tout donné la brave dame. Bien sûr, personne ne parlera de connivence ou de frilosité de la part des éditeurs. Non, c'est juste une boulette (qui laisse alors rêveur sur le degré de compétence de certaines personnes, censées nous délivrer le meilleur de la littérature.) Enfin voilà, on va bouffer du Delon malgré nous pendant encore un bout de temps (moi le premier, qui suit assez bête pour en faire un édito !). Et dire qu'il n'est même pas mort.. Ca promet.
Impasse Vendôme, le cinéma anémique 13 octobre 98 Place Vendôme, j'y passe de temps en temps en rollers. C'est vraiment chiant comme la mort cet endroit. Sinistre, impersonnel. En plus c'est plein de pavés, aucune sensation de glisse. Loin du fun quoi. Alors j'aurais dû m'en douter, un film du même nom, ce n'était pas fait pour moi. Pourtant, je pensais m'être fait une raison face à ce cinéma "bourgeois", dont Sautet me semble être l'emblème rance. Mais contrairement à Nicole Garcia, Sautet crée encore l'illusion et dénote un certain talent dans la mise en scène et surtout la direction d'acteurs. Mais même avec ces qualités, je n'arrive pas à apprécier un tel cinéma. Je n'ai en effet, aucune attirance pour les petits soucis et tracas de ces gens, englués dans leur histoire d'amour à deux balles et qui malgré l'argent, la réussite (et patati et patata) sont malheureux tout plein. S'ils sont assez cons pour se faire chier, tant pis pour eux. Les personnages de "Place Vendôme" sont d'ailleurs de véritables archétypes. Non pas issus d'une quelconque réalité mais bien des autres films du même genre. Et tout le talent supposé de Deneuve n'arrive pas à faire décoller un film qui manque cruellement de rythme, d'ingéniosité et de sentiment. Et pourtant le film essaye bien de faire pleurer dans les chaumières : une alcoolique qui n'en veut, un corse qui sous ses airs de blasé de la vie brûle d'un amour (incompris évidemment) pour les femmes, un huissier, pardon un récupérateur, minable mais romantique etc., etc. Le pathos ne frise pas le ridicule, il l'est. Et puis Deneuve m'emmerde. C'est un icône du cinéma qui se montre de temps en temps, soit disant tellement exceptionnel que l'on en oublie que c'est Deneuve. Ca me paraît difficile... Deneuve c'est comme le mondial de foot, c'est bon pour l'image de la France. Le seul point positif c'est que Deneuve vieille s'assume. Rides, bourrelets, jambes molles, rien ne nous ait épargné. Serait-ce l'effet Jeanne Moreau ? En tout cas, si vous y allez (comme moi bien sûr) suite aux promesses de l'affiche, c'est loupé car vous ne verrez pas les lolos d'Emmanuelle Seigner. Que dalle, même pas un petit bout de nichon, rien ! Quand je pense que dans "Spectateur", le "journal" des salles UGC, Emmanuelle Seignier déclare (ou aurait déclaré) : "C'est le rôle que j'ai le plus préparé", ça laisse songeur. Car à part un regard qui rendrait celui de Roger Giquel chaleureux, la pauvre Emmanuelle Seigner a du mal à donner le moindre relief à son personnage. Mais est-ce de sa faute tellement celui-ci est insipide. Enfin, libre à vous de penser que je suis misogyne (chose tout à fait possible d'ailleurs) et d'aller voir ce "Place Vendôme" (qui ressemble plus à un cul de sac) et de juger sur pièces !
Mais où es-tu Michael Davis ? 12 octobre 98
Ah.... Michael Davis. Nous nous sommes croisé la première fois à St-Mandé. Tu dormais dans des étalages, remplis de 45T plus tout frais. J'ai dit "Combien" ? Cinq balles me répondit la veille dame... et c'est ainsi que dans mes bras tu te retrouvas !
Michael Davis
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