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    1999, Janvier
Et hop !
Presko

 

Bravo Cannes
12 juin 1999

J'aurais voulu être une artisteeeeeee ! En vacances au moment du Festival de cinéma le plus médiocre de la planète, j'ai eut la chance de découvrir "l'événement" après-coup, chose toujours plus enrichissante.

Et on s'est bien amusé à Cannes cette année. Du moins lors de la remise des prix. Il y eut bien sûr le merveilleux moment offert par Sophie Marceau, plein d'émotion, de tendresse, de joie de vivre, d'humanisme, de psychologie etc. Et contrairement à ce que beaucoup croient, Sophie n'était nullement sous amphet ou autres substances à détartrer le ciboulot. C'est d'ailleurs là tout le problème, car visiblement ses médecins l'ont laissé sortir sans ses petites pillules. Nous avons ainsi assisté à une bonne grosse minute de Marceau plein pot, la vraie, celle qui fait "boum"....

Mais là n'est pas l'intérêt de ce dernier Festival de Cannes. Non, ce qu'il faut retenir de cette remise de prix c'est le génie de Cronenberg et du jury qu'il présidait. C'est le bras d'honneur à toutes ces stars engoncées dans leurs costards trop petits pour leurs égos et leurs robes trop belles pour leurs vieilles peaux... Car c'est le non-cinéma qui a été récompensé. C'est à dire le non-cinéma marketing, le non-cinéma professionnel... bref le cinéma qui pense, celui que l'on enterre généralement à Cannes. Certes ce cinéma restera obscur car ce ne sont pas ces malheureuses palmes plaquées or qui vont y changer quelque chose. Le cinéma spectacle, le bon divertissement et le formaté télé ont encore de beaux jours devant eux...

Néanmoins, il faut savourer ce palmarès jouissif en ce mettant à la place des acteurs, des "vrais" comme les appelle le VRP Michel Ciment (TF1, lundi 24 mai) qui ne fait même plus la différence depuis longtemps entre une critique et un prospectus.... Jouissons donc de l'aigreur des commentateurs, tels la diva Giordano et ses 2 compères sur Canal (les pieds Nickelés du cinéma chic et toc) s'interrogeant sur le pourquoi du comment, et lançant des pics vachardes lauréats du Festival... (se reporter à la rubrique "Après coup" de Philippe lançon dans le Libération du mardi 25 mai). Régalons-nous encore en pensant à ces acteurs qui pensaient être arrivés et qui Cronenberg rappelle enfin que l'on arrive jamais, que le métier d'acteur, ou de réalisateur, c'est justement de toujours recommencer, et non pas de ronronner tel un Tavernier, un Spielberg ou un Bertolucci...

Bref, si vous ne trouvez pas là matière à exulter, moi si et ça, c'est déjà beaucoup !
:)

A+


J'aime la grève !
04 juin 1999

RateupeuEn effet, par défaut (c'est terrible comme le verbiage informatique m'a corrompu) j'aime la grève et je suis pour les grévistes. Ne me demandez pas pourquoi, depuis tout petit déjà j'adore les grévistes. Les profs qui font grèvent le jour de l'interro de math y sont sûrement pour quelque chose, mais quand bien même, je crois que c'est encore plus profond que ça... comme ancré dans mon inconscient (c'est dingue ce que le verbiage psychologique m'a corrompu).

Déjà en 1995, et malgré la grève générale des transports qui tombait pil-poil en plein ma perm' (c'est fou ce que le verbiage militaire m'a corrompu), je n'en voulais pas à tous ces gens qui par leur action, m'avait fait traverser Paris de la Porte Dauphine à la Place de la République à pieds (en 2h30 siouplait !)... J'allais revoir ma belle et peu importait le temps qu'il fallait mettre. Satisfaction supplémentaire, j'allais plus vite que les voitures et leur conducteur asphyxié, mais passons, les pauvres...

Ainsi, cette grève RATP m'enchante assez. Pour la première fois, j'éprouve l'impression que mes "rollers" (c'est incroyable ce que le verbiage "sportif beauf" m'a corrompu...) me sont réellement utiles. Je me rends ainsi au boulot de façon sportive (si si), en plein air (certes vicié mais bon, c'est toujours mieux que cette ambiance moite et lourde du métro parisien), et je croise plein de gens : certains perdus découvrent qu'il y a une vie entre la Gare du Nord et la Défense (des gens, des maisons, des jardins, une vie commerçante...), ils découvrent que Les Grands Boulevards ne sont pas qu'un axe routier et il y a ceux qui, deux par deux discutent du temps, des choses..

On sent alors les flâneurs, qui prennent un malin plaisir à "faire traîner" quelque peu (tant qu'à être en retard...), ou encore ceux qui redécouvrent le stop. Bref des gens se parlent, ne serait-ce que pour se renseigner ("Heu, vous savez où se trouve La Madeleine ?" "Ah non, mais je cherche Ménilmontant, c'est encore loin ?"). Aborder l'autre n'est plus une hérésie et, c'est bête à dire, mais soudain, la solidarité se montre un peu, présente un autre visage, moins clinquant que les machins-thons...

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et l'on parle déjà de "Reprise d'un service normal sur le réseau". Ce qui signifie en clair "Vous allez de nouveau pouvoir vous agglutiner dans les transports en commun, gueuler lorsqu'on vous marche sur les pieds, pousser pour sortir". Ils ne vous énervent pas, vous, les gens qui ânonnent à longueur de trajet "Vous descendez ?" Ben non, je descend rarement entre les stations, hé patate !)... Bref, les joies de la vie sans grève....

A+


10 mai 1981, dix-huit ans déjà !
10 mai 1999

Non, vraiment, pendant quelques minutes, je me suis demandé si je n'allais pas faire un édito sur l'élection de François Mitterrand. La première, la vraie, celle du 10 mai 1981... J'imaginais déjà vos têtes ! Non content de nous enfumer pendant 4 mois d'absence, vous diriez-vous, avec des pseudos mises à jour, voilà que maintenant LeS oUrS tombent dans le misérabilisme commémoratif, le pathos réac-socialiste... Alors non, vraiment, je n'ai pas eut le coeur à vous causer tant de soucis.

Je me contenterai donc des banalités d'usage. (En passant, n'allez pas rêver en pensant que nous allons nous excuser pour n'avoir rien fait pendant 4 mois sur le site ! L'équipe des OurS rappelle à son aimable clientèle qu'elle (l'équipe) bosse rien que pour ses yeux (à la clientèle) et surtout pour pas un rond !)

Alors quoi de neuf depuis l'épiphanie ? La GUERRE au Kosovo et le bordel en Corse ? Mouais, c'est étrange, ça me rappelle l'année dernière. Comment voulez-vous faire rire avec des choses aussi grave ? La démission de Séguin, le kiki de Clinton, la mère Boutin, passe encore, ce sont des comiques dit classiques, dont le succès tient avant tout à leur extraordinaire puissance de répétition... Mais Bonnet... Franchement, il vous fait rire ? Bon d'accord, des gendarmes pas foutu de mettre le feu à une pauvre bicoque en paille, ça laisse songeur... Mais en soit, c'est plutôt bon signe non ? Les gendarmes ne sont pas des terroristes, ce sont seulement des idiots. Je ne devrais pas dire ça car mon cousin est gendarme et je l'aime beaucoup mon cousin. En plus il est même pas corse, ce qui fait que je l'aime encore plus.

Bon, c'est pas tout, mais j'ai pas que ça à faire moi. Des tas de projets en cours pour LeS oUrS : un forum en braille, un système de vote pour savoir quelle page des ours vous verriez bien comme fond d'écran pour l'iMac, une grosse campagne de pub sur Voilà pour vanter les mérites du Mizionaute.. bref, malgré les apparences (toujours trompeuses évidement), on ne chôme pas du côté des plantigrades !

A+


PS : vous aurez remarqué quand même nos efforts de recherche concernant les différentes home page !

les preskonneries d'avant...


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