L'édito populo # 23 Juillet 1998![]() |
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« Les 1001 éditos » | by Presko |
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Voilà donc quelques temps que les pages de ce fanzine incongru ne s'étaient pas animées. Ne vous attendez pas pour autant à découvrir soudainement un regain d'activité. Ce serait plutôt une petite envie d'expression, passagère mais bien réelle. Expression de mille et une choses... des idées d'édito me sont venus en pagaille ces dernières semaines. Ainsi la coupe du monde de football évidemment fût une première tentation.
J'avais envie de dire que j'aimais le foot, que j'avais déjà jubilé pour des victoires, vociféré pour des défaites, mais que là vraiment, l'émotion ne passait plus, s'effilochant au fur et à mesure que le rêve de victoire devenait réalité. J'avais envie de dire que malgré mon envie, je n'arrivais pas à communier avec cette foule exubérante. Et encore moins avec ce con qui, à la Rochelle, nous interpellait d'un caporalisime "Et vous là, levez les bras, on a gagné, ça vous fera pas de mal !" Et bien supporter d'un soir, si tu me lis, je te dis merde, toi et ta joie à deux balles... Bref j'avais quelques idées à exprimer sur le mondial, mais à trop tarder, à se tâter, on s'aperçoit qu'Arno* du "Scarabée"(http://www.scarabee.com) a écrit quelque chose d'excellent, de drôle, que je n'aurais jamais pondu et qui exprime pourtant très bien ce que je pense... A ceci près que je ne considère pas les sportifs comme des cons. Je trouve que les traiter d'abrutis c'est aussi facile que de traiter les CRS de SS... Donc pas d'édito sur le foot. D'autres réflexions me venaient alors : avec quelques amis "webmestres", nous nous interrogions, entre deux projets géniaux et insensés, sur notre volonté de continuer à faire des "webzines". Pourquoi faire "ça", pourquoi le faire encore, quel éventuel constat sur notre "activité" et sur les réactions qu'elles peuvent susciter ? Les réponses ne furent ni nombreuses ni révolutionnaires, mais une chose se dégagait, le faire tant qu'on en avait envie, tant que la satisfaction était au rendez-vous. Personnellement, ce fanzine plantigrade est avant tout quelque chose de très égoïste. J'y exprime des idées qui me viennent, quand elles me viennent et quand j'ai envie qu'elles me viennent. Je fais ce site avant tout pour moi, sachant que dernière se cache la volonté d'être lu et de faire réagir, même dans une petite mesure, même si cette mesure est négligeable. Une personne qui réagit et c'est gagné. J'ai été lu. Je suis content et je recommencerais... Comme quoi ça tient à peu de chose. ET puis surtout, c'est tellement peu élevé comme ambition que je ne suis jamais déçu ! Mais ces réflexions ne méritaient pas un édito, non elles ne le méritaient pas. Peut-être qu'en creusant un peu, en remontant à l'événement qui suscité cette interrogation sur le "pourquoi du comment " des webmestres, j'aurais pu faire un petit édito, un papier sympa. Je vous aurais signalé que tout cela avait débuté par un autre édito, une chronique devrais-je dire, celle d'un menteur. Mais un de ces menteurs dont les mensonges ne font que renforcer une vérité cachée. Un gars bien quoi, un de ces types, qui se cachent derrière ses pages web et qui minent de rien donne à réfléchir, à rire aussi, quoique jaune. C'est vrai que j'avais envie de parler de Lazuly, ce chroniqueur à tombeau ouvert, qui enterre chaque jour (losrqu'il n'est pas en vacances) les tenants de.. les tenants de quoi d'ailleurs ? Les néo-libéraux, c'est comme ça qu'on les appelle je crois. On peut aussi parler des marchés, voir du marché. Ou de cette guerre économique, si bien narrée par Bernard Marris et Philippe Labarde dans "Dieu, que la guerre économique est jolie". Bref, à la lecture des textes de Lazuly il me pousse des ailes... J'ai envie de l'encenser ce menteur, de dire à tous tout le bien que je pense de lui, de crier aux gens : "Mais aller voir, lisez et révoltez vous". Mais que dire exactement ? Quels mots choisir sinon ceux là même qui constituent "Les Chroniques du menteur" (http://altern.org/menteur) ? C'est pourquoi je n'ai pas fait d'édito non plus là-dessus. Je vous invite seulement à aller les lires ces putains de belles chroniques et puis, s'il vous plaît, dîtes lui ce que vous en pensez au petit Lazuly. Dîtes lui qu'il a raison mais qu'il pourrait aussi parler de çi et de ça.. ou dites lui qu'il a tort, que c'est un crétin, un de ces crétins qui ternit l'image de la France.... mais dîtes lui quelque chose bon dieu ou je ne vous le pardonnerez pas !
Presko, bluesmaster |
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