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L'édito populo  #   1er Juin 1998

« Le veau de Pentecôte... » by Presko


 

Quel régal.... Dimanche matin. Quelques minutes se sont écoulées depuis que le réveil a sonné dix heures. Hop, j'enfile les petits écouteurs dans mes petites oreilles et je subis (en toute conscience d'ailleurs !) le "flash d'information complet de la demi-heure en cours" sur France-Info. Jusque là tout va bien. Les nouvelles ronronnent, égales à elles-même : insignifiantes, non-informatives.

Mais bon, Debré ne sait pas encore mis une balle dans le crâne, Pioline à gagné mais ma joie est bêtement gâchée par 5000 Afghans qui n'ont rien trouvé de mieux à faire que de crever dans un tremblement de terre (7.5 sur l'échelle de Richter, à laquelle il va bientôt falloir rajouter quelques barreaux si ça continu...)

Et soudain, c'est la révélation. Entre le flash "sport" et le flash "l'homme du jour dans le Périgord", une pub. Mais une de ces pubs qui vous laisse sur le cul dès la première phrase prononcée. Car, les pubs, on le sait, c'est con, c'est con-çus par des frustrées de la vie pour nous faire croire que leur monde est génial et que l'on doit se jeter dedans à corps perdu en con-sommant.

Mais là, c'est une des ces pubs qui restent graver à jamais. Enfin disons que dix minutes après, vous y pensez encore : LE VEAU DE PENTECÔTE ! Fallait y pensait. En plein week-end de Pentecôte, mais c'est bien sûr : le veau de Pentecôte ! Attention, il ne s'agit pas de l'automobiliste qui va prendre sa bagnole diesel pour descendre à Mâcon ou monter à Deauville ! Enfin je ne pense pas. A moins que ce ne soit une pub incroyablement subversive.... mais j'ai des doutes.

Le veau de Pentecôte donc : "Nous en sommes en été, vous voulez garder votre ligne Madame ? Et bien le veau possède une saveur extraordinaire et une faible teneur en lipide. Alors le veau de Pentecôte, une bonne surprise pour votre repas... " (enfin un truc dans le genre, déjà à ce moment de la pub je planais un max !).

Et oui ma bonne dame ! Le goût du veau, depuis qu'on a changé les hormones interdites par des hormones autorisées, il a un goût le veau, vous n'imaginez pas. Et la faible teneur en glucide ? Extra, je vous dis ! Pas comme le bœuf : si vous pouviez voir la déliquescence de vos artères à chaque fois que vous bouffez du Bœuf... vous comprendriez ce qu' est une forte teneur en lipides ! Mais ne vous inquiètez pas, le Boeuf de l'Assomption vous y aurez droit !

 
HISTORIQUE DE LA
VACHE FOLLE

Origine de la maladie...
1952 : l'homme con-
tamine la vache

Premier cas humain...
1967 : Premier cas de
re-transmission à l'humain...

Et la vache folle ?, grommelle la madame qui n'est pas si bête que ça. Pas de problème ma bonne dame, c'est pas de la vache, c'est du veau ! C'est pas pareil. Le veau c'est le petit de la vache (putain faut tout leur dire à ces con-sommateurs). Et le veau il a pas le temps de contracter la maladie (mais rassurerez vous la maladie n'existe pas, c'est une invention des producteurs de poulets en batterie, rien que pour emmerder les éleveurs de bovidés alimentés à la carcasse de mouton...).

Enfin, disons que le veau, on le tue tellement vite, que l'on sait pas s'il contracte la maladie avant de devenir vache. Enfin on verra... dans 30 ans. Et d'ici là, n'oubliez pas : manger du veau c'est beau, mais du veau de Pentecôte ça me botte !

A bientôt, pour notre rubrique Bière de Noël (vous savez, celle de mars avec une nouvelle étiquette...)

Preskotelettes de Pentecôte (pour deux personnes)


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