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L'Hebdo du 16 février 1998

Mes chasses en Sologne

Ce week-end, je m'ai bien amusé. Avec mes amis, j'ai monté à Paris. Y'avait plein de cars, ça sentait la frite et le soleil était beau. C'est pas la première fois que j'ai venu à Paris, mais c'est une fois où on était beaucoup. Plein de cars, plein de copains, c'était vraiment bien.

On est venu parce que Mme Voynet, qui taille des pipes dans le Jura, c'est une méchante sorcière qui nous veut que du mal. Elle veut nous empêcher moi et mon papa d'aller se battre avec les oiseaux et les sangliers. Pourtant c'est bien rigolo, et je suis sûr que Mme Voynet, hé ben elle sait pas tiré sur les canards. Et pis ça se trouve elle est mal baisée comme dis Raymond le patron de papa et c'est bien fait.

Moi aussi, quand je serais un grand je veux être chasseur comme mon papa et mon tonton. Pas tout le temps pasque c'est pas possible, mais les dimanches après le foot, j'aimerais bien aller avec mon fusil pour tirer sur tous les oiseaux qui décollent. Et après on boit des bières et du vin et pis on "enculera les parisiens".

Samedi, dans le défilé, y'avait monsieur Jean-Marie, le monsieur que mon papa y colle des affiches pour lui. C'est un grand chasseur, mais il a un drôle de fusil. Lui il est un peu bizarre parce qu'il veut tirer sur les bougnoules, mais j'en ai jamais vu dans la forêt. Ca doit être pour ça qu'on vient à Paris...

Y'avait même un duc, un vrai, comme le poulet de Bourgogne. Il est vieux et mou, mais papa a dit que c'était un gars bien et un bon chasseur.

Ce qui est dommage, c'est qu'en rentrant, le bus il a cogné dans un autre bus et pis tonton et mon frère il est mort. Vous croyez que c'est vrai que quand on va à la chasse on perd sa place ?

A 150 000 cons, et tous les autres

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