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L'Hebdo du 11 février 1998

Et un préfet.... un

Bon, c'est vrai que j'ai jamais bien compris le bordel Corse. Disons que si je m'en tenais à ce que les médias nous en rapportent, j'aurais tendance à penser que les corses sont des gens cagoulés et armés qui se baladent avec quelques bâtons de TNT en lieu et place de Walkman. Apparemment ils aiment bien les feux d'artifice et ne manquent pas une occasion de faire la fête, entre eux ou aux autres...

Ils possèdent également d'autres passions comme l'incendie de forêt, les conférences de presse façon RAID, le règlement de compte, tout cela saupoudré d'un petit côté mafieux et d'un bon zeste de fraude fiscale. Ce qui est pas mal pour un peuple de fainéant.

Bref, si l'on se fie à ce portrait robot, la Corse c'est le rêve... Paradis fiscal perdue entre la France et le reste de la Méditerranée, triangle des Bermudes européen, club-med pour fanas du feux de Bengale, firmament pour fabriquant de passe-montagnes, terre promise pour demeurés du volant qui se régalent en rallye sinueux etc, etc.

Mais comme je n'y ai jamais foutu les pieds en Corse, ce qui est dommage paraît-il, parce que quand même c'est très joli vu d'hélicoptère, il m'est difficile de me faire une réelle opinion. Et puis tous les corses que je connais habitent sur Paris. A croire qu'il n'y a plus que des fonctionnaires et du soleil sur cette île en bas à droite de la carte météo.

Alors bon, c'est sur, c'est pas très sympa de buter un préfet. Surtout pour sa famille, c'est pas gentil. Remarquez, c'était peut-être un Papon en puissance ce type. Après la guerre, tout le monde le trouvait formidable Papon : décorations, félicitations, grand fonctionnaire, belle carrière... Les préfets je m'en méfie. On sait pas trop à quoi ça sert, si ce n'est que c'est souvent dans les mauvais coups. Tiens, il en est où Marchiani ?

Enfin, tout ça pour dire que la Corse, depuis que j'ai l'âge d'être abruti par les médias (et ça commence à faire un bail), c'est un vrai merdier, tout le monde s'en plaint, l'état essaye de faire "quelque chose", encore et encore, mais rien n'y fait. On ne sait pas qui tire les ficelles, mais elles sont bien tirées. En tout cas, grâce à ce défunt préfet, on entends plus parler du kiki de Clinton et on échappe aux rétrospectives Haroun Tazieff qui, croyez moi, sont chiantes comme une nuit sans plastiquage...

L'ami de Furiani

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