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L'Hebdo du 19 Novembre 1997

Alors ça vient ?

C'est vrai quoi, qu'est-ce que c'est que cet édito hebdomadaire qui n'arrive que difficilement tous les 15 jours ?Vous vous croyez où LeS oUrS ? C'est l'hiver, vous hibernez ou quoi ? En plus, vous parlez de vous à la troisième personne, ça va bien le melon des fois ? Vous ne vous prendriez pas pour Christian Perrot au moins ?

Bon, allez, atterrissage. Mettez-vous à notre place (on se met bien à la vôtre), vous croyez que c'est facile de se concentrer alors que les morts pleuvent ? Bon, qu'on remue la carcasse de Montand, on s'en fout, tant pis pour les vers, ils verront rouge... Et puis après ?

Par contre, franchement, vous imaginez la tristesse dans laquelle peut nous plonger la mort de Jean-Marie Proslier ? Vous savez ce que ressent un homme lorsque c'est tout un monde qui s'écroule autour de lui ? Vous avez une idée de l'état de décomposition avancée, non pas d'Yves Montand, ça c'est sûrement pas beau à voir, mais d'un être humain en pleine force de l'âge (moi par exemple) au moment de souscrire un contrat convention obsèques Norwich Union ? Vous rendez-vous compte du sang froid qu'il faut pour accepter de préparer sa propre mort ? Et bien il en faut monsieur ! Et Jean-Marie Proslier était l'homme qui nous guidait sur ce chemin escarpé qu'est la route qui mène à la prise de conscience du soi sur sa non-existence future -certes- mais bien réelle, qui est inéluctable voire certaine ! Jean-Marie Proslier, c'était la mort repoussée, la mort vaincue, la mort martyrisée, la mort brûlée, mais la mort liberée !

Et puis, hop :

    une artère qui s'bouche
    un myocarde qui se loupe
    c'est un croque-mort qui débouche
    une bière qu'on découpe !
    on t'aimait Jean-Marie
    pourquoi t'es partiiiiiiiiiiiiiiii ?
Quelle ironie la vie !

Tiens, au fait, il paraît que Georges Machin est mort. Mais tout le monde s'en branle, il avait même pas de marionnette aux guignols ce con !

A lundi prochain, si tout va bien




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