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L'Hebdo du 13 Octobre 1997

Et bien qu'il parte !

C'est sûr, les 35 heures payées 39, ce n'est pas fait pour arranger leurs affaires aux pauvres patrons. Déjà qu'ils ont du mal à dissimuler les 50 heures payées 39, passer à 35, ça va finir par se voir qu'il y'a un truc louche...

Evidemment, si les syndicats et Matignon avaient gentiment négocié l'incitation, sans obligation bien sûr, au passage à 35h, avec l'aide de la pompe à fric nationale, la patronat y aurait mit du sien. Il aurait continué couci-couça à introduire un peu de Robien par-ci, un peu de 37 heures par là. Car depuis des années maintenant qu'on le traite en enfant gâté, le patronat a ses petites habitudes. Son grand créneau ? Les aides fiscales avec en contrepartie la possibilité, peut-être, de faire un geste en faveur de l'emploi, mais c'est pas facile. Allez faire comprendre aux salariés que plus on en vire, plus ça fait des sous-sous pour l'entreprise... Les actionnaires comprennent nettement mieux.

L'idéal aurait été l'officialisation de la flexibilité, qui trouve son apogée dans l'annualisation du temps de travail. Je ne sais pas si vous remarquez, mais dans annualisation, il y anus, ou presque. C'est normal, car si cela devait se généraliser un jour, il est certain que les salariés l'auraient dans le cul, et encore plus profond qu'actuellement.Soit disant capable de relancer l'emploi, l'annualisation est une mascarade qui au contraire, entraînerait une baisse des conditions de travail et une baisse de l'emploi. En gros, votre patron pourrait vous faire bosser 10 heures par semaine à tel période, puis 60 heures à une autre, n'ayant alors plus besoin d'avoir recours à des extras, des intérimaires ou des CDD, qui n'étaient déjà pas la panacée.

Alors, que Jean Gandois se tire du CNPF, tant mieux. Qu'il crie au complot, à la manipulation et bientôt aux sales cocos, on s'en fout. Moi, les gros cons dont la seule devise est "Faites ce que je dis, faites pas ce que je fais", je préfère les savoir en Belgique à s'occuper du passage aux 34 heures de leurs employés...

Oui, qu'il parte, car LeS oUrS sont de retour !

Signé : Le gaucher

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